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Isabelle FAVRE

J’achève une thèse de doctorat à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris). Ma recherche porte sur le paysage comme expressions et comme expériences sensibles du sens que nous donnons aux lieux, entre beau et utile : un Sens du paysage, à la fois sens commun et esthétique, sens de soi et des autres, réflexif et sensitif, sens du mouvement et sens politique. 

Depuis 2021, je suis membre de la rédaction des humanités, media alter-actif Écologie-Citoyenneté-Culture : thèmes qui sont au cœur de mes recherches et de mes précédentes activités professionnelles.

Géographe-urbaniste et historienne, j’ai travaillé à remettre à l’ouvrage le tissu urbain avec les tisserands que sont les habitants ou ceux qui le fréquentent plus occasionnellement. J’ai éprouvé l’intérêt d’associer à ce travail des artistes : ils ont le pouvoir et le devoir de contribuer à cette expression. Je suis par ailleurs écrivaine et à mes heures photographe et  peintre amateur.

J’ai contribué à plusieurs ouvrages collectifs dont Donner lieu au monde : la poétique de l’habiter. 2012 ; Landscape and imagination: towards a new baseline for education in a changing world. 2013 ; Sur les bancs du paysage. Démarches et outils. 2019 ; Ces lieux qui nous affectent, 2020.

Proposition pour une résidence à La Traverse à Argenteuil – Juillet 2021
Une résidence avec une suite ?
1/ Écriture (rédaction finale de ma thèse de géographie (EHESS, Paris) - Le travail du paysage.
Manufacture du sensible entre arts et agricultures
« Le lien vaut plus que le bien » Jean Duvignaud ---- "Le paysage est mon thème de recherche, autant dans ses formes agricoles
(paysannes, indigènes ) qu’artistiques. Liées et déliées, leur expression et leur expérience peuvent nous faire ressentir comment et de
quoi nous vivons. Cela peut accroître notre perception avec ce qu’on appellerait un Sens du paysage et sa part humaine ou
inhumaine. Mais qu’est qu’être humains sur la terre ?"
2/ À la Traverse - Ponts et portes
L’accueil en résidence à La Traverse étant un don qui me serait fait pour que je me concentre sur la
rédaction de cette thèse de doctorat en géographie (soutenance en fin d’année 2021), je propose
d’associer ces moments de clôture à des moments d’ouvertures, pour un contre-don : amorcer et le cas
échéant contribuer à poursuivre un horizon de projets au décours de mon travail d’écriture confinée,
avec si possible la mise en commun d’enjeux partagés.
Cela s’annonce bien. « Merveille ! » : traverse, mot très riche dans sa sémantique (mon premier projet de
micro-entreprise s’appelait Traverse ! : verbe à l’impératif pour inviter à « l’alter-activité » : une traverse est
certes « une pièce posée en travers de la voie, sous les rails pour en maintenir l'écartement et l'inclinaison,
et transmettre au ballast les charges des véhicules circulant sur les rails ». Je découvre qu’on parle aussi de
« traverse paysagère » pour désigner « un élément décoratif d'aménagement extérieur, pour une mise en
scène assez « rustique » : murets, bordures de jardin, marches d’escalier... ».
Ainsi se croisent à La Traverse ce qui est au cœur de mon projet : les liens entre le beau et
l’utile, les manières avec lesquelles les artistes perçoivent et nous font percevoir « le réel ».
Propositions, à discuter avec Diana Ruiz Pino - La Traverse
J’imagine, durant les pauses de mon travail d’écriture, observer le lieu qui m’accueille en le considérant
comme un lieu au milieu de…, au milieu d’éléments extérieurs ferments de créativité artistique, même là
où l’art semble absent autour des lieux qu’il habite ou traverse, ou aux lointains qui l’inspirent (« révolution
colombienne » ? : part des jeunes et des « indigènes »… ?
Et ainsi amorcer, et le cas échéant contribuer à poursuivre, un horizon de projets au décours de mon
travail d’écriture confinée, avec si possible la mise en commun d’enjeux partagés.
Comment « faire paysage » ?. C’est aussi ce qui est devenu central au fil des années dans mes activités
d’urbaniste en tant que géographe (et historienne) : le tissu urbain n’existe vraiment qu’avec les tisserands
que sont les habitants ou ceux qui le fréquentent plus occasionnellement. L’art et certains artistes ont le
pouvoir et le devoir de contribuer à la mise en mouvement de cette expression et de cette expérience
sensibles.
Quelques pistes, à partir d’observations et de rencontres de personnes engagées « dans la ville » croisant :
- projets en cours ou en réflexion à La Traverse
- voisinage de la voie ferrée, culture de « la traverse de voie » : quelle insertion dans la ville ?
- présence des impressionnistes et de Monet. Elle concerne plutôt les bords de Seine. Les artistes en
résidence dans un tout autre lieu devraient pourtant s’y intéresser pour une approche sensible de
ces lieux utiles qui nous semblent laids. De la fumée du train qui passe sur le pont à ce « tout
voitures » en bord de Seine, une histoire à comprendre, représenter, des pistes d’évolution à tracer

Atelier/Residence

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